Je viens de rentrer de l'hôpital. Je vais le voir le matin pour lui apporter son journal et l'après-midi pour discuter de ses examens, de son état de santé. Parfois, il est accueillant, ouvert, plein d'espoir et puis d'autres fois il est agressif, reste muet, pense au pire. Quelque soit son humeur, je reste paisible, je l'écoute. Certes, je lui en veux de son comportement parfois exécrable, mais je le comprends. J'accepte. Le voir perfusé, assis dans son fauteuil roulant, voir ses yeux humides me brisent le coeur. Je voudrais lui dire tellement de choses, mais je n'y arrive pas. Dans ma famille, on ne dit pas ses émotions, ses sentiments. Mais, je sais qu'il lit dans mon regard... Quoiqu'il arrive, je reste souriante, je lui demande des conseils pour mon appartement. Il a espoir de commencer les travaux avec moi en août. Moi, je ne sais pas. Les médecins disent qu'il souffre d'une pleurésie. Ils disent également que ce n'est pas grâve, que c'est juste handicapant car la respiration est alors un véritable calvaire. Il me manque. Je veux qu'il revienne vite parmi nous...
